Gaston La Touche – Peintre, illustrateur, pastelliste, sculpteur

Musée des Avelines

Le musée des Avelines, de part sa localisation à Saint-Cloud, ville du peintre, détient nombre d’oeuvres et en acquiert encore de temps en temps…


Portrait de Joseph Cirasse dans son atelier

Papier aquarelle, 1912

Ce portrait permet d’aborder la production d’aquarelliste de Gaston La Touche. Le format imposant de l’œuvre met en valeur la maîtrise de l’artiste dans cette discipline. Au cours de sa carrière, La Touche s’est beaucoup intéressé aux arts graphiques : il a notamment exposé des aquarelles au Salon à partir de 1897 et a fondé en 1906 la société de la peinture à l’eau.

Ici, le peintre se plaît à représenter le sculpteur Joseph Cirasse, son ami de longue date, en train de dessiner ou de graver dans son atelier. Les deux hommes partageaient d’ailleurs la même passion pour la gravure.


Portrait du sculpteur Joseph Cirasse

pastel sur papier

Violoniste dans un intérieur

aquarelle sur papier, vers 1900

Les amoureux


Ce pastel est une œuvre préparatoire ou inspirée d’un tableau du même nom dans lequel les amoureux ont les mêmes attitudes. Dans le pastel, Gaston La Touche centre son sujet sur le couple qui surgit d’une lumière crépusculaire. Sur un fond de forêt, la jeune femme, de profil, et l’homme, de face, se retrouvent pour un rendez-vous que l’on imagine secret, voire défendu – la jeune femme s’écarte alors que l’amant lui vole un baiser. Les teintes automnales, les rayons du soleil qui filtrent à travers les arbres donnent à ce pastel une intense luminosité. De grand format, il est l’un des premiers pastels connus de l’artiste. Signé deux fois, une fois en bas à gauche en noir et en majuscule et en bas à droite, en rouge, Gaston La Touche l’expose en 1908 (n°319) aux Galeries Georges Petit lors de sa grande exposition. Daté de 1893, il témoigne, par son caractère encore un peu social, d’une époque de transition dans la carrière de l’artiste. Son ancrage populaire le rapproche des œuvres d’Émile Friant (1863-1932) et de Pascal Dagnan-Bouveret (1852-1929).


Scène d’intérieur nocturne au sabre

huile sur toile


Comme le peintre Édouard Vuillard (1868-1940), Gaston La Touche s’intéresse à la représentation des intérieurs mondains et feutrés, ornés de belles boiseries rehaussées d’or, de consoles précieuses, de lustres en cristaux distribuant la lumière. Dans cette scène d’intérieur, le décor tient une place importante en occupant les deux tiers du tableau. La pièce représentée serait celle de la pièce de la vaisselle d’or dans l’appartement intérieur du roi à Versailles avec son aménagement du début du XXe siècle.
Cette huile sur panneau met en évidence le travail de La Touche sur la lumière. Seul personnage visible, la femme au centre de l’œuvre semble s’être réfugiée, piégée dans un angle de la pièce. Son attitude et son regard nous laissent deviner qu’elle n’est pas seule. Le sabre menaçant placé sur le fauteuil au premier plan à droite participe à l’atmosphère inquiétante de la scène représentée.


recueillement près du vitrail

huile sur toile

Les cygnes,

huile sur toile


Comme Paul-César Helleu (1859-1927) et
Jacques-Émile Blanche (1861-1942) à la même époque, Gaston La Touche a peint à de multiples reprises la beauté du parc de Versailles et particulièrement de ses bassins. Il s’agit précisément dans ce tableau du Bassin de Bacchus ou L’Automne de Gaspard Marsy (1624-1681). Au centre de la composition où dominent les couleurs de l’automne, un groupe sculpté de putti, duquel s’élance un jet d’eau, brille sous le soleil. Des cygnes – symboles de fidélité et d’amour éternel, que l’on retrouve régulièrement dans l’œuvre de La Touche – flottent majestueusement sur les eaux chatoyantes. Ils sont accompagnés d’une nymphe dont on aperçoit le dos et la chevelure châtain. Le peintre évoque ici une scène de pure fantaisie et peuple ce décor de rêve d’un personnage né de son imagination.
Ce tableau est vraisemblablement celui exposé au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts de 1899 sous le nom de Souvenir de Versailles

La pêche miraculeuse,

huile sur toile


Cette Pêche miraculeuse provient de la collection d’anciens Clodoaldiens, M et Mme Barrincou. Elle a été offerte par cette famille à la Ville de Saint-Cloud en 1970.
En regard du récit de l’Évangile (Luc, 5.1-11), cette représentation de La Pêche miraculeuse, titre donné par l’artiste, est étonnante. Gaston La Touche n’a pas représenté le Christ et les pêcheurs montés dans des barques, mais simplement les pêcheurs qui lancent leurs filets en eaux profondes d’un rocher affleurant l’eau. Le miracle attendu se produit puisque les pêcheurs ne réussissent pas à contenir dans leurs filets tous les poissons argentés attrapés, « ils les jetèrent et prirent une grande quantité de poissons, et leurs filets se déchiraient » (Luc, 5.6).
Le peintre propose une interprétation très personnelle et poétique du récit biblique, empreinte des souvenirs de ses voyages en Bretagne. Il écrit de Concarneau à son ami Florentin Loriot en octobre 1892 à propos de la Bretagne : « Ce pays est riche, la pêche y jette l’argent à foison ». Cette pêche miraculeuse, à l’iconographie si atypique, est peut-être l’illustration d’une légende bretonne.

Notre-Dame-des-Airs,

huile sur toile


Gaston La Touche, Jean Tournoux et Joseph Cirasse collaborent à la décoration de l’église Notre-Dame-des-Airs, construite par l’architecte Georges Benezech à partir de 1913, dans le quartier du Val-d’Or. Jean Tournoux conçoit une statue en pied de Notre-Dame auxiliatrice, les bras levés vers le ciel. Celle-ci est installée au sommet du campanile de l’église en 1914. Détruite par la foudre en 1951, elle est remplacée par une statue en bronze du sculpteur Pierre Meauzé (1913-1978). Le musée des Avelines conserve le plâtre de la statue originale, aujourd’hui disparue.
Gaston La Touche, quant à lui, propose au chanoine Richard, le curé de la paroisse, de peindre pour le chœur, une vaste toile représentant Notre-Dame auxiliatrice, protectrice des airs. Cette huile sur toile n’est autre qu’une esquisse pour ce projet, malheureusement interrompu par la mort de l’artiste en 1913.
Enfin, le sculpteur Joseph Cirasse réalise une Vierge à l’Enfant en bronze doré, qui se trouve aujourd’hui dans l’église Saint-Clodoald, tandis que le plâtre est conservé dans l’église Notre-Dame-des-Airs.

Le souper des faunes,

huile sur bois, vers 1890


Cette œuvre est présentée à l’occasion de l’exposition personnelle de Gaston La Touche en 1908 aux Galeries Georges Petit :
« Une table de souper, dans un intérieur moderne : les bougies brûlent encore sous les abat-jour, mais la nuit s’est enfuie, et l’aube fait pâlir les choses. Et voici que, de chaque côté de la table, deux faunes se rencontrent, déracinés de l’Attique païenne : l’un a la tête écroulée sur la table, tout près d’une guirlande de roses, l’autre, accoudé sur le bras gauche, tient de sa main droite une dernière coupe qu’il hésite à vider.
‘‘Et l’amour comblant tout hormis
La faim, sorbets et confitures
Nous préservent des courbatures.’’
A dit Verlaine. »

Carnet de croquis

28 pages comportent des dessins à la mine de plomb

Trois esquisses : Boulanger, Primeur, Vendangeur

Ce petit tableau faisait partie d’une série d’esquisses pour des compositions décoratives (ensemble de six).
Cette toile est à joindre avec 90.4.2 et 90.4.3
Il s’agit d’une esquisse pour une peinture murale.

Fileuse (de Champsecret, Normandie)

Dessin, papier graphite

Affiche fête patronale de Saint-Cloud

Etude d’enfants

A retrouver sur www.musee-saintcloud.fr

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