Gaston La Touche – Peintre, illustrateur, pastelliste, sculpteur

Qui est Gaston La Touche ?

Gaston de La Touche, dit aussi Gaston La Touche, né Marie Paul Gaston Chochon-Latouche le 22 octobre 1854 à Saint-Cloud et mort le 12 juillet 1913 à Paris (7e arrondissement), est un peintre, graveur, illustrateur et sculpteur français.

Né dans une famille originaire de Normandie, à l’âge de 10 ans, il convainc ses parents de prendre des cours de dessin sous la direction de M. Paul, professeur de dessin, pour trois francs par mois. Ces cours sont définitivement interrompus par la guerre franco-prussienne de 1870. La famille trouve alors refuge en Normandie, à Champsecret, dans l’Orne. Il continuera de s’exercer pendant ce temps en dessinant de nombreux thèmes dans ses carnets.

En 1875, il est reçu au Salon avec son Portrait d’Edmond Got, un médaillon en bas-relief de l’acteur et doyen de la Comédie-Française, et quelques eaux-fortes dans une veine naturaliste. Entre 1877 et 1879, il rencontre Edgar Degas, Édouard Manet, dont il fréquente l’atelier, Duranty et Marcellin Desboutin, qui se réunissent au café de la Nouvelle Athènes à Paris. Il y fait aussi la rencontre d’Émile Zola, qu’il admire et dont il illustre des nouvelles et des romans comme L’Assommoir.

À partir des années 1880, il peint des scènes intimistes dans le style hollandais du XVIIe siècle. Il expose sa toile La Dame du cinquième au Salon de 1881. En 1889, Gaston de La Touche peint Grève à Anzin, défilé d’ouvriers inspiré d’Émile Zola.

Sur les conseils de son ami Félix Bracquemond, il intensifie les coloris de sa palette et puise ses sujets dans le sillage des Fêtes galantes d’Antoine Watteau et des scènes de genre de François Boucher. Ses paysages, ses portraits lumineux, à l’huile, au pastel ou à l’aquarelle, également influencés par Pierre Puvis de Chavannes, rencontrent un succès immédiat au Salon de la Société nationale des beaux-arts.

En 1891, Gaston de La Touche brûle des toiles dont il n’est pas satisfait. Il reçoit la commande de décorations de la mairie de Saint-Cloud et de la salle des fêtes du ministère de la Justice à Paris. En juin 1899, il rejoint la Société nouvelle de peintres et de sculpteurs, avec une première exposition collective à la galerie Georges Petit à Paris en mars 1900. En 1900, il participe à la décoration du restaurant le Train Bleu de la gare de Lyon à Paris. Il partage son activité entre son atelier du 31, rue Dailly, à Saint-Cloud et sa propriété de Champsecret dans l’Orne. Avec son épouse, Jacqueline, ils reçoivent beaucoup ; parmi les invités on compte Charles Gounod, Édouard Louis Dubufe, Édouard Detaille, Marcellin Desboutin, Paul-César Helleu, Jean-Louis Forain, Félix Bracquemond, Edmond Rostand et Louis Edmond Duranty.

Il voyage au gré des expositions et commandes, comme à Cambo-Les-Bains chez Rostand, ou encore Venise par exemple, mais c’est à Versailles qu’il revient le plus souvent pour s’inspirer des fontaines, statues, bosquets et ainsi brosser le charme d’une époque qu’il aurait aimé connaitre.

Gaston de La Touche devient membre sociétaire du Salon des artistes français en 1883. Il est nommé chevalier de la Légion d’honneur en 1900 et promu officier du même ordre en 1909.

Dénommé « peintre de la vie heureuse », fin observateur des fastes de la Belle Epoque, on peut s’interroger sur la vie de cet artiste qui subitement prend fin  en 1913. Est-ce son bonheur personnel qui se reflète dans ses peintures ? A l’image de William Bouguereau, la vie de Gaston La Touche est surtout faite de travail, ponctuellement interrompu par les « dimanches de Saint-Cloud », lieu de rencontre du tout-Paris, organisés par son épouse. Cet artiste discret est très attaché au confort de son cocon familial dont l’équilibre est perturbé par la mort de son fils aîné Philippe en 1900.

Gaston de La Touche meurt le 12 juillet 1913 dans une congrégation religieuse, à l’hôtel du 7 rue de la Chaise, surement pour un suivi médical.

Une belle description est à retrouver sur le site www.lespetitsmaitres.com